A l'ULB, l'arrivée de la société de consultance McKinsey sur le campus de la Plaine se précise. La semaine dernière, les autorités académiques ont reçu un mandat pour négocier avec la multinationale. "Le deal est uniquement immobilier" nous dit-on du côté de l'ULB, mais du côté des représentants des étudiants, on brandit une note confidentielle qui prouverait le contraire. Il s’agit d’une note deux pages, rédigée par un haut responsable de McKinsey et adressée la semaine dernière aux membres du conseil d'administration de l'ULB.
La note explique pourquoi l'installation de la multinationale sur le campus est une opportunité commune. Outre les possibilités de stages, les partenariats ou encore les jobs étudiants, elle évoque un partage de connaissances et d'une collaboration dans l'élaboration du savoir avec l'ULB.
Voilà qui inquiète Tibor Van Cutsem, le représentant des 27000 étudiants de l'ULB au conseil d'administration, qui explique que McKinsey n’est pas une entreprise comme les autres :
"C’est une multinationale gigantesque qui écrit des rapports de centaines de pages ,dans lesquelles elle détaille sa vision de l’enseignement, former des travailleurs prêts à l’emploi et formatés suivant les besoins des entreprises. Nous craignons que cela remette en cause la mission fondamentale de l’université qui est de créer des citoyens avant tout."
Pour les autorités académiques, il n’y a pas d’inquiétude à avoir, selon Nicolas Dassonville, le porte-parole de l'ULB, l’ accord avec McKinsey est uniquement un accord immobilier :
"C’est très clairement dans cette optique que travaillent les autorités de l’université, c'est-à-dire, conclure un deal immobilier qui impacte positivement le patrimoine de l’université, sans endommager la liberté académique et de recherche de l’université."
Voilà pour les arguments des uns et des autres, quant aux négociations entre l'ULB et McKinsey, elles ont désormais débuté.
0 commentaires