Quartiers rebelles d'Alep: dans la ville dévastée, un habitant témoigne


Alep, écrasée par les bombardements, acculée par les offensives à répétition de l’armée syrienne et étranglée par un siège depuis près de 45 jours. Les initiatives diplomatiques se multiplient pour tenter de sauver les milliers d’habitants de cette ville syrienne. Le Conseil de sécurité de l'ONU doit examiner deux textes visant à instaurer un cessez-le-feu à Alep mais en attendant la population vit un véritable calvaire d'autant que les combats continuent à faire rage ce samedi.

La situation ne fait qu’empirer témoigne pour RFI Ahmed el Ahmed, un habitant des quartiers Est d’Alep contrôlés par l’opposition et encerclés par le régime. « Nous sommes assiégés depuis un bon moment. Nous avons besoin d’évacuer des blessés mais toutes les routes pour sortir d’Alep sont bloquées.
De plus nous subissons des offensives quotidiennes. Le régime cherche à accentuer son emprise en renforçant le siège.
Nous avions des réserves de nourriture mais les quantités diminuent de jour en jour. Il n’y a plus assez de farine pour le pain. Impossible de trouver des légumes à Alep.
Le problème aujourd’hui c’est qu’il ne s’agit pas de nourrir 1000 ou 2000 personnes. Il y a 350 000 civils dans les quartiers assiégés d’Alep.
La station de pompage d’Alep a été endommagée par les combats. Il n’y a plus d’eau potable. Il nous reste les puits mais leur eau est saumâtre.
La situation est catastrophique et le monde entier reste les bras croisés.
Il n’a plus d’efforts internationaux pour régler le conflit syrien ou pour acheminer des aides... il n’y a plus rien 
».
Deux textes doivent être présentés au Conseil de sécurité pour restaurer une trêve à Alep. Il sont presque identiques mais les Russes ne mentionnent pas l’arrêt des survols aériens de la ville d’Alep comme le réclament les Français pour empêcher les bombardements qui ont plongé la ville dans un bain de sang depuis maintenant deux semaines. Une nuance de taille.
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