Le pionnier japonais du jeu vidéo Nintendo peine à contrer la concurrence des smartphones et le désintérêt envers ses consoles. Il a quand même présenté mercredi les choses sous un jour positif en se félicitant des bonnes ventes de divers jeux Pokemon qui ont dopé celles des consoles de poche 3DS/2DS.
Il explique que le regain d'engouement pour les "monstres de poche" vient du succès du jeu Pokemon Go développé par une autre société (Niantic) pour les smartphones. Nintendo en profite indirectement, mais pas au point de rattraper les méventes d'autres produits.
Pour le premier semestre 2016/17, il a affiché un bénéfice plus que triplé grâce à la cession de parts dans une équipe de baseball américaine, mais ses résultats opérationnels ont encore empiré. Les prévisions annuelles sont à l'avenant: sabrées pour le chiffre d'affaires et le gain d'exploitation, mais relevée pour le gain net.
Dans le rouge
Sur la période d'avril à septembre, Nintendo a vu son bénéfice net s'élever à 38,3 milliards de yens (336 millions d'euros) contre 11,5 milliards un an plus tôt. Le bond est entièrement dû à un gain exceptionnel de 62,7 milliards découlant du retrait de Nintendo du tour de table des Seattle Mariners. La filiale Nintendo of America était auparavant le propriétaire de l'équipe dans laquelle le groupe avait investi fin 1992.
Sans cette cession d'actifs, les résultats de Nintendo auraient pu être qualifiés de catastrophiques: le groupe est retombé dans le rouge sur le volet opérationnel avec une perte de 5,95 milliards de yens (contre un gain de 9 milliards de yens un an plus tôt). Le chiffre d'affaires du groupe a chuté de 33% sur un an à 136,8 milliards de yens.
Les achats de la console de salon Wii U ont dévissé de 53% sur un an et ceux des jeux associés ont dégringolé de 33%.
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