Notre-Dame des Landes: des bâtons contre le nouvel aéroport nantais


Les opposants à la construction de l’aéroport dans l’ouest appellent à une mobilisation massive ce samedi sur le site même du projet, alors qu’une évacuation de la zone est attendue à tout moment, trois mois après la consultation locale, au niveau du département, qui avait vu le «oui» à l’aéroport l’emporter.
Le gouvernement l’avait annoncé après la consultation locale en juin, l’évacuation de la ZAD, la Zone à défendre de Notre-de-Dame-des-Landes est prévue pour ce mois d’octobre. Les travaux de défrichage doivent débuter dans la foulée, aussi les quelque 300 habitants permanents du bocage se préparent et se renforcent. Chaque semaine des militants écologistes de toute l’Europe affluent et s’installent dans les fermes et autres cabanes de ce bout de campagne.
Car, pour que les travaux commencent, les forces de l’ordre doivent déloger ces habitants illégaux et le rassemblement de ce samedi ressemble bien à une nouvelle démonstration de force des opposants : montrer sans cesse qu’ils sont en nombre et qu’en cas d’évacuation les opérations ne seront pas simples pour gendarmes et policiers.
Des bâtons symboliques des jacqueries paysannes
Ce samedi, les opposants sont venus en bus de toute la France. Le mot d’ordre est demarcher avec un bâton, des bâtons à symboliquement mettre dans les roues du projet d’aéroport. Un symbole fort nous explique Christian Drouet, venu de Paris. « Ces bâtons on va les planter dans le sol, et si le gouvernement a la malencontreuse idée de vouloir expulser NDD, on reviendra chercher les bâtons ! » Les milliers d'opposants au projet d'aéroport présents aujourd'hui pour faire une promesse : revenir défendre les 1650 hectares de bocage en cas d'évacuation.
« On sent que ça se précise, qu’il y a une pression, une demande du président de la région de venir expulser ces ‘dangereux terroristes ‘ sur NDD. On espère que le gouvernement prendra ses responsabilités et ne mettra pas des forces disproportionnées par rapport à des militants qui veulent ici défendre la terre, défendre l’avenir », s'inquiète Dominique Fresneau, porte parole de l'Association citoyenne des populations concernées par le projet d’aéroport (l'ACIPA), opposée au nouvel aéroport.
Après avoir planté leurs bâtons dans le sol d'un champ. Les opposants construiront des abris et festoieront jusqu'à la fin de la journée.
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